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Photo du rédacteurLouise Perriard

Arrivée aux portes de Constantinople

Dernier jour à Plovdiv et dernières visites : il fait très chaud. Après avoir fait nos adieux à Anna et s'être promis de se rendre mutuellement visite dans les années à venir, nous voilà dans notre Orient Express à nous. Pas de crime dans celui-ci, ou du moins pas que je ne le sache. Nous avons des lits couchettes, la cabine est niquel ; je recommande. Notre arrivée à Halkali est prévue à 5:30, depuis là nous serons à 1h en transports en commun de Sultanahmet, le centre historique d'Istanbul. Il est 21:30 quand nous montons à bord. Vite, au lit, histoire de ne pas perdre une seule seconde de sommeil, car la nuit va être courte.



Vers 1 h du matin, un premier contrôle des passeports nous réveille. Le train repart, et la frontière turque se dessine. On frappe à notre porte "PASSEPORT". Un coup d'oeil bref à la fenêtre nous indique clairement qu'il faut sortir du train, bagages en main, passeport dans l'autre. Les yeux ensommeillés, les passagers ayant sortis leur plus beau pyjama, tout le monde attend que l'unique policier tamponne nos passeports. Enfin alors, nous pouvons faire passer nos bagages dans le scanner dont l'utilité devrait être remise en question puisqu'il est probable qu'une personne sur deux n'y soit pas passé.


Avec quelques 2h de retard sur le programme, nous remontons dans notre train qui repart d'un petit rythme, laissant place aux lumières lointaines de villes qui nous sont inconnues. Je ne saurais vous décrire plus en détail le paysage, ayant vite sombré dans un sommeil qui ne s'est fait perturbé que par le soleil brillant de 8h, marquant un bon retard sur notre arrivée supposée matinale.


Vers 10h, le train entre enfin en gare d'Halkali. Il nous faut alors prendre des billets de métro pour le centre. La billetterie est, soit peu fonctionnelle, soit très peu instinctive d'utilisation. Il n'y a pas d'ATM et nous devons payer en Liras. Nous n'en avons pas. Demandant de l'aide à un gars, celui-ci me répond d'un accent américain qu'il ne comprend pas non plus, et que sa carte de transport turque ne fonctionne pas ; il nous propose de partager un Taxi avec son pote et lui.


Finalement, d'autres taxis arrivent et nous laissons notre Budapestois à l'accent américain filer dans la partie asiatique d'Istanbul. Notre taxi nous dépose devant notre hostel, non sans avoir démontré notre arrivée en Orient, du moins en ce qui concerne la conduite. L'auberge est juste incroyable ; presque un hôtel 5 étoiles, et pour un prix record pour trois nuitées (actuellement payées par une carte inconnue, enregistrée sur mon application rbnb ; si l'un de vous est débité de 100.- faites le moi savoir, c'est un mystère jusqu'à présent de savoir qui vient de nous offrir ce séjour).



Cette après-midi, Valerio et moi partons chacun dans une direction opposée pour visiter la ville, afin de satisfaire toutes les envies. Je commence par m'acheter une carte SIM pour ne surtout pas être déconnectée ce prochain mois en Turquie (je sais...quel bonheur c'eût été de s'en passer, mais c'est une chouette sécurité et c'est pratique). Et là, il est temps de se diriger vers le meilleur endroit pour cerner une ville, j'ai nommé : le grand Bazaar.


Il y a quatre ans, j'avais eu la chance de passer quelques jours à Istanbul avec Erdjan et Ayshé et ce souvenir m'a marquée. Istanbul étant ainsi passée au rang premier de mes villes préférées. Quel bonheur de voir que cette place n'a pas bougée. Cette ville est toujours aussi magique et les turcs toujours aussi avenants et sympas.


Le Bazaar porte bien son nom, nombreux touristes le fréquentent, mais il ne perd pas de son charme. L'anglais est de rigueur pour attirer les touristes, mais certains vendeurs s'essayent à l'espagnol ou au français afin d'attirer l'attention de toute l'Europe. On m'a rarement autant demandé d'où je venais qu'aujourd'hui, et l'on m'a souvent proposé de faire des photos des shops - auxquels cas, je me suis exécutée.




La faim n'étant jamais très loin et les pâtisseries offertes ça et là dans le Bazaar m'ayant ouvert l’appétit, c'est dans un petit resto que je m'arrête manger. Ce dernier était un peu trop proche des sites touristiques ; je n'ai peut-être pas été assez loin pour en échapper, mais l'accueil était à la hauteur de ce que l'on peut attendre de l'hospitalité turque. Un tchai offert et l'emplacement du meilleur vendeur de Baklava de la ville dûment noté par le serveur, je repars alléchée par ce qui m'attend.


Puis il est temps de faire ce que je préfère : faire exprès de se perdre dans la ville. Une petite ruelle menant à une autre, et restant dans le quartier de Sultanahmet, je me retrouve bien vite vers les deux grandes gardiennes de la ville. Ayasofya se tient devant moi. Celle-ci a été nouvellement nommée mosquée par Erdoğan, pour qui il était temps que la Basilique -transformée en musée en 1934 par Atatürk - puisse finalement revêtir le statut de mosquée. Critiquable, certes.


La mosquée est simplement magnifique, et on ne la quitte que difficilement.








Face à elle, la mosquée bleue, qui est malheureusement en rénovation. Seule la coupole est visible et permet à mes souvenirs de recréer l'édifice.



Se reperdre dans la ville pour s'en impregner, répéter "from Switzerland" quelques fois, répondre "Merhaba" à un "hello" et souvent ajouter "hayır, teşekkür ederim" (non, merci) face à une proposition de tapis, de chaussures ou de bijoux.









Puis il est finalement temps de rentrer à l'auberge (non sans s'arrêter visiter d'autes petites mosquées en chemin) et de choisir un endroit où manger pour la soirée. Côté Asie ? Franchissons la barrière des continents.


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2 Comments


Tu as appris le turc???

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Louise Perriard
Louise Perriard
Jul 24, 2022
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Pas vraiment haha, à part commander au resto (grâce à Erdjan et Ayshé) et dire des petits trucs, grâce à mon super dictionnaire turc !

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