C'est avec un café de l'auberge à la main que ma journée commence. Je me suis levée tard (Valerio est parti avant moi visiter) et c'est directement que je me dirige vers le Bazaar égyptien (Mısır Çarsısı) situé dans le quartier d'Eminönü. Les épices s'étalent sur toute la longueur du Bazaar aux côtés de Baklavas et de bonbons. Plaisir des yeux et de tous les sens que de s'y balader. Les "where are you from ?" de rigueurs continuent et je m'arrête vers l'un des marchands pour lui demander où se trouve un bon restaurant, car je ne veux pas me faire avoir ce midi ; je veux manger au coût de la vie locale. Malheureusement me dit-il, il n'y a pas de bon restaurant dans le quartier, c'est trop touristique ! En plus, rajoute-il, c'est dimanche et nombre d'entre eux sont fermés. Je suis un peu déçue de ne pas trouver un trésor gustatif ce midi. Il m'apprend quelques mots de turc bien vite oubliés (mais promis, je fais des efforts) et me souhaite la bienvenue dans son pays. Je pars tout de même à la recherche d'un restaurant. Déambulant à travers les ruelles remplies de petits magasins de vêtements, de draps et de babioles, je me demande où je vais trouver la perle rare. La faim me coupant ma motivation à changer de quartier pour manger, je m'arrête prendre un sandwich "to go" à un restaurant bondé et le mange dans les jolis jardins situés devant le Bazaar.
Cherchant mon programme pour le reste de la journée, celui-ci devient évident lorsque je passe devant le port d'Eminönü ; c'est une balade sur le Bosphore qui m'attend. Attraction fort touristique, mais qui vaut le détour. Les palais le long du du détroit d'Istanbul me font de l’œil et le soleil réchauffe - peut-être trop - ma peau exposée au bord du bateau. Cette jolie balade maritime le long des rives du Bosphore est tout de même troublée par les doux cris du gamin d'à côté. Pas content.
Lorsque le bateau revient à quai, je me motive à me mouvoir - car on en est là dans l'effort qu'il faut pour se déplacer par cette chaleur - jusqu'au fameux palais Topkapı (palais de la porte des canons), résidence officielle du sultan ottoman jusqu'en 1853. Le coût de l'entrée est adapté aux prix européens, mais la visite vaut clairement le détour. Mélangeant architecture classique et moderne, ce palais s'étendant sur 70ha est juste gigantesque et se trouve être tellement plus intéressant à découvrir que l'Eglise Aya İrini (IVe) dans la cour extérieure du palais et ce, malgré son statut de première Cathédrale construite à Istanbul (un drap blanc recueillant les fientes de pigeon est étendu au-dessus de ta tête, ça casse tout de suite le charme du lieu si tu vois ce que je veux dire).
Le flux de touristes traversant le palais est tout aussi impressionnant que ce dernier et casse un peu le raffinement entourant ce magnifique palais construit sur quatre siècles, mais rien ne peut défaire la finesse des carreaux d'Iznik, ainsi que l'élégance de l'édifice, en particulier celle de ses dômes.
Les jardins du palais faisant souffrir mes jambes, je me résigne à gentiment rentrer pour me reposer à l'auberge. Il est bientôt 17h, ça me parait convenable. Avec l'impression de parcourir un dernier km de marathonienne, j'arrive épuisée à l'hostel.
Le plein d'énergie étant fait, il est temps de trouver un restaurant et cette fois, je compte bien trouver ma merveille. Tripadvisor, grand vizir de la gastronomie, me conseille un établissement à deux pas de mon humble palais. Les prix sont adaptés au coût de la vie turque ; je sens que ce resto va me plaire. Mon conseiller n'a pas failli à sa mission, la nourriture est juste excellente et cerise sur le gâteau : j'ai droit à mes mantı (raviolis faits à la main, avec de l'agneau et des épices). Un çay après l'autre, je discute avec mes voisins de table, des slovaques en vacances. Puis un couple de français proche de la retraite vient s'asseoir à côté de moi, afin de me conter les aventures de toute une vie de vacances en Asie du sud-est. Ils sont choux et ont vécu de sacrées expériences, ils me donnent deux-trois tips pour mes visites de la Turquie et du Cambodge - si mes pas me mènent si loin-.
En rentrant, je passe prendre des baklavas (avec une glace, car si gentiment proposée) et sillonne les rues à la recherche de petites mosquées à visiter alors que l'heure de la prière sonne dans toute la ville. Je tombe sur deux jolies perles et rentre finalement me coucher.
Magnifique, ca me fait déjà envie de découvrir cette ville!!!
Juste sublime ! merci de nous faire partager ces trésors !!!!
il y a de quoi être amoureuse d'une ville pareille! les photos sont splendides et les Turcs semblent si accueillants!