Après avoir fait mes adieux - assez rapides (mais intenses) puisque je n’avais évidemment pas beaucoup d’avance - en gare de Neuchâtel à Ayshé et Barn avec qui j’ai juste pu souper avant de partir et à Alex et Romsou, c’est avec Valerio que je prends le train pour Zürich, où notre train de nuit pour Budapest nous attend. Comme nous avons des interrails, seule est nécessaire une réservation (dans la plupart des trains). Sauf que notre flexibilité et chillance légendaire fait que nous ne procédons à cette fameuse réservation que la veille du départ. Résultat ? Il n’y a plus de couchettes disponibles. Il faudra se satisfaire des sièges assis. Connaissant un tant soit peu oebb, le CFF autrichien, je me rassure en me disant que les sièges pourront se baisser, ce qui fera plus ou moins office de lit.
J’avais tort.
On arrive dans un train rempli, notre compartiment est partagé avec quatre autres personnes - qui ont l’air sympathiques mais comme elles remplissent quatre sièges, elles perdent tout de suite en sympathie- et les sièges ne pourraient être plus rigides. Bien vite, on se rend compte que ce trajet va être très long. Juste 13h à attendre. C'est l'aventure.
Et là, il est quelle heure ? Plus que 12h et 59 minutes.
Mais l’humain qui veut dormir est créatif : on se dit que l’on peut faire des quarts pour dormir sur deux sièges pendant que l’autre s’assoit dans le couloir. C'est l'aventure. Finalement, Valerio décide carrément de se coucher dans le couloir, tout comme un autre type qui trouvait apparemment plus sympa de se mettre devant notre compartiment que le sien. Je tente aussi, mais préfère ma couchette-deux-places-qui-donne-les-fourmis-dans-les-jambes.
Le manque de sommeil révèle la faim. Pas grave, c’est l’aventure. On se promet deux choses : ne plus faire de train de nuits assis et de prendre un ÉNORME pique-nique dans chaque train à suivre.
Plus le trajet avance, plus on réussit à fermer les yeux. Pour une heure, deux pour les chanceux. Vers 5h du matin. j’ai droit à un magnifique coucher de soleil pendant que Valerio profite de la couchette-deux-places-qui-donne-les-fourmis-dans-les-jambes.
On passe la frontière Hongroise. Par frontière, j’entends le titre du réseau sur mon téléphone. Une deuxième contrôleuse vient voir nos tickets, elle ne parle pas anglais. Je n’ai apparemment pas encore compris le fonctionnement de mon e-interrail. Finalement tout rentre dans l’ordre, tout comme le train en gare.
Là, on espère trouver des places couchettes pour le train du soir. On sait que ça ne sera pas possible. On est optimistes, un peu, ou pas. La dame du guichet nous a probablement insultés en hongrois. Elle n’avait pas beaucoup de patience. Il n’y a pas de couchettes disponibles, on doit changer tous nos plans.
Résultat : on a des réservations pour le train de jour du 17 juillet, départ 07:05 pour Craiova, arrivée 20h. Ce soir, on dormira dans une auberge de jeunesse à Budapest. La nuit suivante se fera à Craiova, en Roumanie.
Comme notre nuit à été…peu reposante. On profite de faire une bonne sieste avant de partir se balader dans la ville.
Gros bisous, bon courage et surtout bonne aventure!
Sophie Victor Agathe et Louis
Quel récit passionnant! c’est encore plus addictif que Downtown Abbey (on a les références qu’on peut…) Quelles belles photos! J’aime particulièrement celle de l’homme mystérieux!
Alors là, La Louche, tu vas rentrer plus zen que ma prof de yoga!
Que d'aventures...
Je te souhaite bien du plaisir pour ton voyage.
Les voyages forment la jeunesse... Les sièges de train déforment leurs lombaires. Merci pour les news et on vous souhaite une prochaine nuit reposante 😊
A vingt ans tu voyages de nuit sans couchette et à trente tu remplaces ton lit à lattes par un boxspring de 60cm. Bon j‘avoue, c’est trop bien de poser ses lombaires sur son boxspring en repensant à ses aventures passées… Profitez bien les jeunes! Merci pour les nouvelles et les magnifiques photos.