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Photo du rédacteurLouise Perriard

Cascade sur la route des sept lacs

Dernière mise à jour : 7 avr. 2023

Après une nuit passée dans une auberge toute chou (et une douche qui me fit un bien fou), je me décide à partir à la recherche d’un hôte warmshower que Saskia m’avait recommandé et dont elle m’avait donné le contact. Le matin même, Miguel m’envoie son adresse. Bariloche est une grande ville et je suis à huit kilomètres du centre ; j’ai un peu peur qu’il habite à l’autre bout du monde ! Je regarde sur google maps et surprise : il habite à 400m de là !!! Le monde est petit.


Je prends donc mes affaires et rassure mes nouveaux potes en leur disant que je repasserai les voir, créchant littéralement à côté.


Miguel m’accueille chez lui, je peux poser ma tente dans son grand jardin et je peux utiliser salle de bain et cuisine de son atelier (de vélos !). C’est un hôtel cinq étoiles et gratuit en plus ! Incroyable…


Miguel est donc un fan invétéré de vélo ; il collectionne les vélos vintages et créé lui-même des vélos plus « modernes », avec un savoir-faire réputé à des kilomètres à la ronde. Il me semble d’abord assez fermé, mais quelques sourires et une discussion sur l’historio-généalogie (est-ce aller trop loin ?) des émigrants valaisans au Chili et en Argentine me donnèrent vite accès au Miguel très chaleureux qu’il est.


Dans son jardin, une autre tente apparaitra ; c’est Perla, une prof de natation italienne qui - en dehors de l’été où elle travaille - voyage à vélo à travers le monde. La fameuse route du Pamir ? Oui, elle y a été en vélo. L’Afrique ? Oui, elle l’a traversé à vélo. Difficile de trouver une route qu’elle n’a pas usé de ses pneus. Une dégaine bien à elle, jamais de chaussures aux pieds, même pour entrer dans magasins et encore moins sous la pluie. Je peux pratiquer mon italien un peu rouillé et ça fait un bien fou de pouvoir parler italien à quelqu’un qui comprend vraiment ce que je lui dis (pas comme les argentins qui, on le croirait presque, n’ont pas de racines linguistiques communes avec nos amis latins du Sud de l’Europe).


Avec Perla, on a besoin d’argent et western union est notre meilleure option pour avoir le taux du blue dollar. Elle doit passer chez un mécano d’abord et me rejoindra plus tard au western union. C’est ma première expérience avec ce procédé, ayant précédemment toujours échangé mes dollars. Cette fois, je dois m’envoyer de l’argent de Suisse, dans un bureau ici. On est d’accord, c’est pas très rassurant. M’enfin, c’est pas Crédit Suisse qui m’apprendra à prendre de bonnes décisions financières :)


Le tout est plus facile que prévu et je me présente au guichet avec ma preuve de payement, une copie de mon passeport et mon passeport. Je prie pour qu’il reste de l’argent, car c’est bien ça le problème des banques locales. Coup de chance pour moi, la queue n’est pas trop longue (on recommande de prendre un livre en principe…) et ils ont de l’argent ! Perla arrive ensuite et on se décide à aller manger un burger (végé pour moi, tkt). Elle me fait une réflexion qui me surprend : - tu es végétarienne, non ? -oui, pourquoi ? - Tu dégages une lumière différente, j’ai remarqué ça chez les végétariens. Assez dingue.


On se mange notre burger, et passons manger une glace dans LA heladeria du coin. Perla me parle dans un mélange d’italien et d’espagnol et j’ai de la peine à la suivre quand elle switches en espagnol. Elle a trop l’habitude de parler avec les locaux du coin, et ça se voit. Elle demande des renseignements à chaque passants et discute avec tout le monde. Que c’est chouette de parler espagnol ! Il est cinq heures, il nous faut rentrer, car Miguel nous attend pour nous faire un tour de son « musée ».


La soixantaine, ce passionné nous présente sa collection les yeux brillants et d’un anglais (juste pour moi) habitué à traduire le vocabulaire technique du cycliste. Il est tellement à fond dans son truc qu’on en vient à lui poser des questions qui ne me serraient jamais venues à l'esprit avant (« mais du coup, la pédale italienne est plus courte que l’allemande si je comprends bien ? »). Tout sourire, il a réponse à tout.





Sa passion déborde au point que j’en viens à rêver posséder l’un de ses vélos, l’un de ceux qu’il fabrique. Il me montre celui qu’il a fait pour sa fille. Un gravel de folie, avec le changement de plateau et de vitesse sur le bout du guidon ; la classe. J’veux le mêmmmmme, crie une petite voix dans ma tête.


A pas feutrés, je me montre intéressée. « Si, très hypothétiquement, je venais à tout à coup être intéressée par t’acheter un vélo, ça me coûterait combien ? »


Bon, il a vite compris que j’étais intéressée, mais pas de problème, c’est quelqu’un qui veut que l’autre soit content - nouveau vélo ou pas. Il pèse avec moi le pour et le contre et quand il me dit que je peux prendre mon temps pour me décider (il part en vacances trois semaines), je lui réponds : c’est d’accord. Je t’en achète un !


Il est ravi et je suis sur-excitée. Je vais avoir un vélo sur-mesure, couleur à choix, matériaux à choix… La totale. Il appelle son fils qui gère le côté finances du business et on discute du prix et du vélo que je veux. Le prix tombe : 735 dollars. Je dis oui tout de suite. Plus tard, j’apprends qu’ils acceptent mon Edouard comme moitié du payement. Je n’aurais pas pu rêver d’un meilleur deal. Maintenant, le soucis, c’est que je dois attendre que Miguel rentre de ses vacances (il part le lendemain). En gros, mon vélo sera prêt dans un mois. je me dis que c’est l’occasion de dire au-revoir à Edouard et me prépare un petit circuit revenant sur Bariloche, passant par la fameuse route des sept lacs puis, côté chilien, par une route entourée de volcans et d’arbres de la région.


Le soir, un nouveau cycliste s'est ajouté à l'équipe, accompagnée d'une cycliste. Il s'appelle Washington et vient d’Uruguay et se désigne lui-même comme un hippie. Il "parle un peu anglais", car il sait dire "Hello". Ses connaissances de la langue de Shakespeare s'arrêtent là et je dois donc beaucoup me concentrer pour tenter de suivre les conversations ce soir-là. La cycliste est argentine et se fait appeler Vicky. Elle a beaucoup de patience avec mon espagnol minable, me laisse tenter maintes tournures de phrases pour me faire comprendre, avant de m'avouer qu'elle parle un peu anglais (suffisamment pour me comprendre). Une fille avec une grande intelligence émotionnelle qui, malheureusement, s'en ira le lendemain matin.


Washin' nous prépare sa spécialité ce soir-là ; une pizza. On discute autour de thé et de maté (je n'aime toujours pas trop ça, au plus grand désespoir des argentins). Je comprends souvent le gros des discussions mais suis incapable de communiquer (encore une fois, l'italien n'aide pas beaucoup). Perla est déjà repartie.





Toute heureuse de mon choix de nouveau vélo, je repasse dire bonjour à mes potes de l’auberge qui veulent faire la fête. Je les rejoins mais finis par me coucher lorsque, très motivés, j’apprends qu’ils veulent faire la queue pour rentrer dans le bar du coin. J’abandonne et rentre non sans avoir appris quantité d’expressions argentines ce soir-là.


Le lendemain, c’est course et lessive et achat de la glace Franui promise à Isaac. Diego, le fils de Miguel passe discuter moyens de payement et autres détails et me propose de faire une ballade le lendemain, tout en prenant les vélos. Je suis hyper partante et mets le réveil tôt, car il y a un peu de route à faire en voiture avant le départ de la ballade. On s’achète un pique-nique et j’apprends que l’on doit traverser un poste frontière pour accéder à la marche (qui est côté argentin, mais dans cette sorte de No man’s land entre les deux pays). Je n’ai pas mon passeport… Pas grave, on va tenter. Il pleut, mais ça ne démotive pas les troupes. A la frontière, les gardes-forestiers nous refusent l’entrée. Ce n’est même pas une question de passeport (on n’a pas été jusque là niveau administratif), c’est simplement qu’il pleut trop. Diego est fâché car ce n’est apparemment pas légal, ils sont censés conseiller mais ils ne peuvent pas interdire l’entrée et sortie des gens (d’ailleurs les gens qui vont au Chili peuvent passer…). On ne se démotive pas pour autant et on se décide à se faire une ballade à vélo. On enfourche nos montures et voilà que la pluie se calme. Le trafic est plus calme que d’habitude grâce à la météo moins clémente et l’odeur des arbres est décuplée. Le vert de la forêt ressort et les lacs jouent à cache-cache avec nous. En d’autres termes, c’est magnifique. Un jolie pente nous attend. Diego est devant moi et je le vois freiner sur un bout de route neuve, il glisse un peu mais se reprend. Je freine donc à mon tour mais ne voit pas la partie qui suit ; un gros trou au milieu de la route. Quand je le vois, c’est trop tard pour un freinage d'urgence efficace et je glisse trop sur la route trempée. La roue de mon vélo s’enfonce dans le trou et je passe par dessus. Je tombe comme un pingouin sur la route, mais ai le temps de me dire : ça y est, tu vas finir à l’hôpital.


Je mets bien trois minutes à me relever, le souffle coupé, je dois faire de la respiration profonde pour retrouver mon souffle. Une voiture s’arrête et m’aide à me relever. On me donne de l’eau pour nettoyer en gros les plaies. Je marche, je parle, je crois bien n’avoir rien de cassé. C’est vraiment un miracle. Franchement, à la vitesse à laquelle j’allais (et n'étant plus habituée à n’avoir pas de bagages), c’est vraiment un miracle. Mon k-way est en lambeaux (j’exagère un peu) et mon menton saigne. je crains être retombée sur une cicatrice, mais il semble que ça soit plus haut. Mon casque m’a protégée le haut de la tête. J’ai quelques blessures sur les bras et de futurs gros bleus un peu partout, mais enfin, je suis en pleine forme. Edouard, lui, semble aller bien. Mais en regardant de plus près, les freins ne fonctionnent plus correctement. Ma sacoche (juste pour le pique-nique) a prit un sacré coup, mais il est encore possible de l’attacher, c’est juste moins solide. Le contenu de la sacoche…c’est une tomate écrasée, une batterie portable en morceaux (mais qui fonctionne !!!) et un appareil photo sain et sauf (décidément, cette caméra est incassable). J’ai perdu ma jolie gourde bordeaux, ayant dévalé la pente, Dieu sait où. Diego finit par remonter la pente descendue en quelques secondes précédemment. Il semble plus terrorisé que moi par ma chute. Je vais bien, mais j'ai eu vraiment très peur. Sous le coup de l'adrénaline, je ne ressens pas beaucoup de douleurs. 200 mètres plus bas, il y a un mirador avec une vue sur l'un des sept lacs. On y prend notre pique-nique bien mérité avec une vue exceptionnelle et on y rencontre un couple de cyclistes franco-hispanico-belge. Diego retourne chercher la voiture pendant que je l'attends en parlant voyage à vélo avec les deux francophones. Au final, une belle journée avec une belle chute, mais plus de peur que de mal (expression qui ne semble pas avoir d'équivalent traduisible facilement en espagnol).





Le soir, les douleurs se réveillent et ma tête est dans les nuages. Je me prends une journée de repos forcée le lendemain et m'assure avec ma médecin préférée, que je n'ai pas fait de commotion. Claire me rassure et me dis que tant que je ne vomis pas, je ne dois pas trop m'inquiéter. Tout va bien donc. J'ai du mal à me coucher, parce que tout mon corps me brûle, mais avec quelques gymnastiques, je trouve une manière de m'endormir. Le lendemain est dédié à ne rien faire et manger du pop-corn avec Washin' dont la phrase préférée est "no tengo plata" (je n'ai pas d'argent). Il voyage depuis cinq ans à vélo, ne possède rien d'autre au monde que ce qu'il transporte et se nourrit selon l'argent qu'il gagne en vendant ses colliers et bracelets confectionnés en route. Drôle de vie. Je réalise qu'il inspire en fait en partie un peu de pitié et que les gens lui offrent des choses (repas, nuits de camping, sac de couchage etc.) pour cette raison, plus qu'autre chose. Je ne suis pas très convaincue de son mode de vie. Mon côté suisse prend le dessus et je m'imagine l'homme que j'ai face à moi quand il ne pourra plus pédaler et tisser. Comment se nourrira-t-il ?


Je n'échappe pas à la règle et lui lègue mon filtre à eau qui est trop lent à mon goût ainsi qu'un chargeur dont je ne me sers pas. Il m'offre l'un de ses bracelets en "échange".


C'est quelqu'un au grand cœur, mais pour le coup, il n'a pas beaucoup d'intelligence émotionnelle et ne se rend pas compte que je suis exténuée de communiquer en espagnol avec lui. Il me propose de pédaler avec lui le lendemain, allant dans la même direction. Je ne trouve pas de bonne excuse pour dire non, mais sens que cela va me coûter en énergie.


Sacoches au sec, dans l'atelier








Le soir, je retourne à l'auberge pour dire au-revoir à l'équipe. Je finis par les aider à vider les bouteilles de rouge et ne rentre que très tard dans ma tente. Se lever fut difficile et parler en espagnol un vrai calvaire. Je n'ai jamais été autant de mauvaise humeur de tout le voyage que ce jour-là. Quand je me suis réveillée, Washin' avait déjà son vélo prêt, ce qui m'a lâchement agacée. Il m'attendait tout sourire, ce qui n'a pas amélioré ma mauvaise humeur.


Petit-déj de reine, comme d'hab

On a fini par partir sur nos vélos. Le trafic était horrible, le bruit des klaxons et des voitures m’agressaient et les questions à développement posées par Washin' en espagnol me rendaient malade. Too much.


Je finis par prendre le lead - allant un peu plus vite que lui - pour échapper à toute conversation et ne pas entendre sa musique, en espagnol elle aussi. J’avais un trop plein de cette langue.


Le vent était très fort, autour de soixante kilomètres par heure, et après 52 km parcourus, on décide de s'arrêter à un camping. Enfin, je décide. Lui, ne veut pas dépenser d'argent dans un camping. Moi je veux une protection contre le vent et les arbres du camping m'inspire une bonne nuit de sommeil à ce niveau-là. On entre dans un camping désert et finissons par rencontrer un argentin qui vient de terminer sa première journée à vélo. Il a pitié de Washin' et lui offre sa nuit de camping. Je profite que les deux gars s'entendent bien pour m'isoler et recharger mes batteries sociales.


réparer les dégats de ma chute



Washin'


On a une vue de dingue depuis le camping et un petit mouton se balade tout seul. Je tombe amoureuse de ce petit Shawn the sheep qui finira tout de même par tenter de manger ma tente (pas très malin les moutons hein). On se couche tous tôt et le lendemain, Washin' et moi reprenons la route. Je suis de meilleure humeur, mais je reste un peu saoulée par ce mec. Il est sympa, mais vraiment "trop" tout. Je fais des efforts pour prendre sur moi et profite surtout des paysages juste incroyables qui nous entourent. J'utilise à nouveau ma technique de prendre les devants et peux profiter de la route à fond.






Les paysages sont merveilleux et arrivés à Villa Angostura, Washin' veut tenter d'y vendre ses bracelets et je franchis donc les derniers 20 kilomètres jusqu’au camping gratuit toute seule. Il m'y rejoindra le soir. Ces vingt kilomètres sont magiques, entre les lacs, avec ma musique, malgré une fine pluie et un bon dénivelé, je revis. Ma solitude m'avait manquée. Dur de trouver un équilibre...






J'arrive à ce spot de camping incroyable. Une vue magique depuis la tente et la pluie qui commence à tomber juste après que j'aie fini de tout installer. Je peux m'allonger dans la tente, apprécier le paysage et écouter le bruit de la pluie tout en étant protégée : le bonheur.




Washin' réapparait quelques heures après, mais comme il pleut, chacun est de son côté. Je me couche tôt après m'être rassasiée et me réveille sous la même pluie que la veille. Je prends mon temps le matin en espérant que la pluie cesse. La pluie finit par se calmer mais continue. Washin' me dit qu'il veut rester et ne pas pédaler sous la pluie. ça me conforte dans l'idée de partir, même si c'est un chouette gars, mais c'est trop fatiguant d'être confrontée à l'espagnol comme ça.



Un renard

Je lève donc le campement et part plus motivée que jamais. Les paysages sont éblouissants, la pluie persiste mais je n'ai pas froid. En route je fais une pause à un mirador et rencontre des locaux. on discute un moment et un des gars me dis qu'il trouve que je devrais vraiment porter un gilet jaune. C'est un motard, vous comprenez. Il trouve aussi que la ruta 40 au Nord est très difficile et venteuse (il ne semble pas convaincu que je puisse y arriver) et puis...la Bolivie... c'est en altitude. ("¿sabes lo que es la altitud?"). Non mais je rêve. Le gars est super sympa mais à la fois terriblement paternaliste. Il m'offre l'un de ses gilets jaunes sortis de sa voiture et insiste pour que je le prenne. Je l'en remercie, cela me fut inéstimablement salvateur le lendemain. Je le remercie et lui explique que le vent...je crois avoir compris ce que c'est et que pour l'altitude..soy suiza, je crois qu'il n'y a pas besoin d'en dire plus. Ça le rassure, tant mieux.


Je quitte cet homme mi-super sympa, mi-décourageant et affronte la pluie battante. Je rencontre une foule d'animaux se baladant sur la route ; très surprenant. Je kiffe à fond cette journée.






Après 65km, je m'arrête ayant compris que la pluie n'allait qu'en empirant. Je me trouve à côté de la gendarmerie d'un petit village et leur demande si je peux camper aux alentours. Ils me désignent un endroit pas loin. C'est parfait, je suis à côté d'une rivière, pas visible depuis la route et c'est beau ! La pluie s'acharne et je monte la tente en quatrième vitesse. je dois mettre les pantalons de pluie pour aller faire pipi tellement il pleut. Le déluge. Je fais cuire mes pâtes sous la pluie et m'endors puisque je ne peux rien faire d'autre, la pluie s'acharnant à l'extérieur.




Le lendemain, je me réveille sous la pluie. je prends mon temps en espérant que la pluie s'arrête. Ce n'est pas le cas. Je suis à 25km de San Martin de los Andes. Je me décide à partir sous la pluie battante, en sachant qu'à l'autre bout j'y trouverais une douche. J'ai un peu regretté. Convaincue pour je ne sais quelle raison que le soleil réapparaitrait, j'avais sous mon k-way un simple t-shirt et sous mon pantalon (pantalon normal, pas de pluie !)mon short. Je n'étais donc pas du tout habillée en circonstances et ai très vite eu froid. Je ne sentais plus mes mains et peinais à freiner. La galère.


Gilet jaune essentiel en cette journée immonde

Mon téléphone buggait à cause de la pluie et c'est donc au don son de ma voix que je réussis à me motiver pour cette longue descente. La descente n'étais pas une si bonne nouvelle puisque je devais freiner beaucoup sous l'eau. J'avançais à une vitesse d'escargot, traumatisée par ma chute. Tout le répertoire français eu le temps d'y passer. J'ai crié Aline, cherché le lundi au soleil et j'ai même été jusqu'à user les paroles de toutes les chansons d'ABBA qui me venaient à l'esprit.ça occupait. Quand la pente était trop forte, il me fallait tant me concentrer que la musique s'arrêtait. Une horreur. Après 1h30, j'avais eu le temps d'être frigorifiée, mais aussi d'arriver à San Martin de los Andes. Mon téléphone était en alerte "trop d'eau" et ne m'était d'aucune utilité. C'est donc les locaux qui m'aidèrent à trouver une auberge de jeunesse. La pluie était telle qu'internet ne fonctionnait plus, mais une femme me désigna une auberge. C'était parfait, à moi la douche chaude !!!!


Résumé :

- 52,5 km

- 57,3 km

- 65,9 km (+1000m !)

- 25,7 km


26 vues2 commentaires

2 Comments


Tu es formidable! Toutes ces rencontres! Et cette vie simple… Camper sous la pluie qui semble si naturel pour toi: c’est incroyable et épatant! Tu te nourris de la beauté des paysages? Bonne route! Bonne suite!

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Louise Perriard
Louise Perriard
Mar 20, 2023
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Ouii, la motivation est proportionnelle à la beauté des paysages :)

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