Lorsque l'on réussit enfin à ouvrir les yeux, je découvre un message de Veronica qui me signifie qu'elle nous attend en bas de notre hostel. Oups. Ni une ni deux, nous nous préparons en dix minutes, embarquons nos affaires et la rejoignons. Pas de douche ce matin malheureusement, et... c'est bien dommage...
Il est tout juste dix heures lorsque nous arrivons au musée - la galerie nationale d'art de Sofia- qui se trouve être l'ancien palais du dernier tsar Bulgare, le fils de Boris III, ayant régné jusqu'en 1946.
Sur le chemin du musée, nous croisons une star du cinéma, un acteur Bulgare apparemment très connu. J'ai oublié son nom.
Le musée regroupe trois expositions. La première est dédiée à plusieurs peintres bulgares, dont fait partie le "maître" - Vladimir Dimitrov. La deuxième regorge de magnifiques photos prises par le russe Alexei Titarenko, et la troisième est l'exposition permanente expliquant l'histoire de la Bulgarie, notamment à travers des portraits des tsars et de leurs famille.
Après cette matinée culturelle, une pause gustative s'impose et c'est dans la pâtisserie de la cousine de Veronica que nous trouvons notre bonheur.
Il est ensuite l'heure de prendre le large, direction Копривщица (Koprivchtitsa), une ville (village selon les Bulgares) créée au XIVe siècle et rendue célèbre par le premier coup de feu de l’insurrection bulgare d'avril 1876 (mouvement de résistance contre la domination ottomane). Les constructions sont typiquement bulgares et ont un petit air de chalet suisse. La route pour y parvenir est un peu longue et cahoteuse, mais le détour vaut le coup.
Nous nous baladons dans le village, mangeons pour trois fois rien (c'est moins cher en dehors de Sofia... autant vous dire que c'est pas cher du tout) et testons des spécialités bulgares délicieuses. Le soleil est éclatant et les seuls autres touristes sont francophones - le débat de savoir s'ils étaient belges ou français est toujours d'actualité, allez savoir. Quelques autochtones, mais pas grand monde à l'horizon.
Nous reprenons ensuite la voiture en direction de Пловдив (Plovdiv), ville près de laquelle vit Anna, une amie bulgare que j'ai aussi rencontrée à Salzburg et qui nous héberge quelques jours. La route est longue, le code de la route pas toujours respecté (mais c'est une conduite qui reste plus suisse que l'italienne, donc on s'en sort pas si mal) et nous arrivons finalement dans le village d'Anna - constitué principalement de très jolies villas. Quel plaisir de revoir Anna ! Celle-ci nous réserve un accueil digne des plus grands tsars bulgares : du banitsa (sorte de gâteau au fromage) accompagné de rakyia fait maison par son père. Une bonne douche, une bonne bière et nous sommes prêts pour aller dans le restaurant le plus fameux de Plovdiv, réputé pour ses ribs (mes tentatives de manger un maximum végétarien ici sont vaines, c'est quasi impossible). Sur la route, de la musique traditionnelle bulgare à fond dans la voiture et nos deux natives chantant à tue-tête. Sacrée ambiance.
Anna avait réservé plusieurs jours à l'avance pour que nous ayons la chance de tester cette spécialité. Je dois dire que nous n'avons pas été déçus, c'est clairement les meilleurs ribs que j'aie jamais mangé et je suis quasi certaine qu'on ne puisse faire mieux. Le tout accompagné d'un rakyia aux coings ; on est plutôt bien ici.
Nous faisons un tour dans la vieille ville de Plovdiv, toute pavée et entourée de maison à l'architecture typiquement bulgare. Mais comme il ne faut jamais engloutir trop d'activités culturelles d'un coup, nous nous obligeons à prendre un cocktail dans l'un des bars de la ville.
Il se fait tard et nous rentrons finalement chez Anna.
Après une bonne nuit de sommeil -fort réparatrice- place à une journée de chillance complète. Anna doit travailler (home-office) et elle a demandé à ses voisins qui ont une piscine (oui, oui !) si on pouvait l'utiliser. Le feu vert donné et une bonne dose de banitsa avalée, accompagnée d'Ayran (yoghurt salé à boire) et nous voilà dans l'eau. On est bien chanceux et je crois qu'on pourrait difficilement faire mieux. Comme le dit si bien Laure "Plovdiv, la belle dviv".
Les pieds dans l'eau, Nicolas Bouvier dans les mains - qui aurait cru que l'usage du monde voyagerait autant ? - et plusieurs ravalement de façades en crème solaire, bien que je sache pertinemment qu'il est déjà trop tard pour éviter un rouge carmin que l'on retrouve d'ordinaire sur les lèvres et nous voilà au paradis. Moi qui pensais partir bronzée, on se moque de mon teint livide ici. Encore quelques heures et on pourra se moquer de mon teint encoupdesoleillé.
Je vous laisse, j'ai un plongeon à aller faire.
J’vezux visiter la Bulgariiiiiiiie!
mmmmhhh je gouterais bien de ce rakyia !!! santé