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Photo du rédacteurLouise Perriard

Road trip dans le désert d'Atacama

Notre soirée astronomique débute avec la rencontre de nos guides, l’un parle français et s’appelle Georges, l’autre parle espagnol et portugais (mas o meno). les deux sont super sympas et nous ferons découvrir le ciel de l’hémisphère sud. Nous décidons vite de n’écouter que la version en espagnol-portugais, car Georges ne traduit que la moitié des informations données par Pedro. Nous sommes un soir de (quasi) pleine lune, ce qui n’est pas idéal pour l’observation des étoiles, mais nous permet de voir notre satellite permanent parfaitement.


On peut observer la fameuse croix du sud, plus petite constellation de notre système. On voit aussi notamment très bien la constellation du scorpion, la grande ourse ainsi que celle des gémeaux (Castor et Pollux). On nus apprend que l’alpha de la croix du Sud est en fait deux étoiles (binaire). Pour trouver où se trouve le Sud, il suffit de regarder où pointe la croix lorsque l’on multiplie 4,5x la longueur de la croix en suivant la ligne des étoiles y et a. On tombe alors sur un point proche du sud céleste.


Pedro nous règle leur petit télescope sur les différentes étoiles. On peut facilement voir les étoiles binaires (les alphas) de la Croix du Sud. Comme la lune est plus que brillante, on en profite pour l’observer à travers le télescope (couvrant en partie la lumière de la lune, car si forte que dangereuse pour l’oeil nu). C’est très impressionnant de voir aussi bien les cratères !


On se fait une petite intermède apéro au pisco sour et petites bouchées de bonnes choses et puis on termine notre atelier par des photos prises par le professionnel Georges qui nous a répété avoir gagné plusieurs prix grâces à ses photos de la sphère céleste. On se réjouit de recevoir le résultat de notre petit shooting sous les étoiles !


Le lendemain, réveil un peu trop tardif par rapport au programme. On part pour les lagunes Miscanti et Miniques. C’est un énorme échec puisqu’on nous apprend après 100km de route que les lagunes sont fermées. En effet le premier mai est férié et le 2 mai… aussi apparement. En plus il fallait réserver une heure avant ! On ne se démotive pas pour autant et on repart dans l’autre direction pour aller voir la laguna Chaxa qui elle, est bien réservée. Google maps nous emmène à travers le salar d’Atacama pour nous planter finalement devant une barrière fermée et cadenassée. Notre petite troupe en prend un coup. On fait comment pour passer ? On finit par téléphoner au parc national qui nous indique un autre chemin à prendre, celui-ci étant fermé depuis plusieurs années. On en profite toutefois pour se faire un petit shooting photo devant ce paysage surréaliste et se démotiver pleinement pour le chemin qu’il reste à parcourir jusqu’à la tant attendue lagune. On arrive dans cette partie de la réserve Los Flamencos et il fait (très) chaud. On marche dans le sel et les flamands roses apparaissent devant nous, profitant du soleil et prenant la pose pour nos appareils photos très sollicités. C’est splendide. Qu’importe l’angle, la photo ne peut pas être ratée.




















On se fait un petit pique-nique avant de repartir sur la vallée de Mars qui porte bien son nom. On a bien l’impression d’être sur la planète rouge et la pleine lune au loin donne une autre dimension à ce spectacle magique. On est seuls face à un canyon aux airs de vallée de la mort, ce qui contribue à l’impression d’être autre part dans le système solaire que sur terre.








Le soir il faut se coucher tôt, car le réveil est réglé sur 4h30.


Les yeux enchassiés, on se réveille malgré l’envie de rester au lit et on s’habille en conséquences de où l’on va ; aux geysers de el Tatio, à 4300m d’altitude. En route, je me rends compte que j’ai oublié mon appareil photo et - un peu plus grave - mes lunettes de soleil. En effet, ici, le soleil tape. La couche d’ozone est en effet bien entamée dans cette partie du monde. Heureusement pour moi, on se rend au geysers pour voir le lever du soleil et la suite du programme nous permet de repasser par le camping. Je me cacherai les yeux seulement quelques heures le matin. La route est difficile et Manon nous emmène dans la nuit en mode karting, à travers sable et cailloux. On arrive tout pile pour le lever du soleil et c’est assez magique. Il fait très froid et les températures descendent bien en dessous de zéro, mais cela se réchauffe très vite avec l’apparition de la chaleur solaire. L’endroit est fascinant et les jeux de lumières entre la fumée des geysers et le soleil sont magnifiques. Certains geysers nous surprennent un peu par leur puissance (faut vraiment pas trop s’approcher) ! Le mal d’altitude initialement bien ressenti se calme, le mal de tête s’en va - du moins pour ma part !


Les photos des geysers ci-dessous ont été prises par Manon, talentueuse photographe qui -elle - n’avait pas oublié son appareil photo.



Bonhomme Michelin






Sur le chemin du retour, Manon se prend un peu trop pour une pilote de formule un et manque de nous faire goûter au sable, mais elle reprend vite le contrôle de la situation et c’est dans un éclat de rire libérateur de cortisol que nous continuons la route pour s’arrêter quelques mètres plus loin a un mirador. Nous y apercevons des vicuñas par dizaines et un magnifique paysage avant de reprendre la route et de changer de chauffeur (trop plein d’émotions pour Manon, je crois ;))




Petit passage au camping pour récupérer mes lunettes de soleil me permettant ne pas devenir aveugle à 22 ans (eh ouais, nouveau chiffre) - j’en profite aussi pour récupérer mon appareil photo, évidemment - et direction la lagune de Cejar et de Piedras Rojas. Quand nous arrivons là-bas, nous sommes accueillis par un ranger qui nous donne les consignes et ça me fait plaisir de voir qu’ici, quand on paie une entrée, on sait pourquoi. En effet, l’endroit est bien préservé et géré et c’est la communauté à qui appartient le territoire qui s’en occupe.











Je me fais plaisir au niveau photographie, ayant retrouvé mon meilleur pote l’appareil photo et puis nous arrivons à la lagune où il est permis de se baigner ! L’eau est très salée et il est important de se doucher après, mais ce que l’on ne nous a pas dit c’est que l’eau est gelée !!! Seule Manon est suffisamment brave pour affronter l’eau congelée. Bien que la température extérieure soit brulante, ce n’est pas assez pour que l’eau aille plus loin que mes chevilles. L’eau est tellement salée que Manon flotte comme si elle était dans la mer morte !


Après cette très belle découverte, nous ne nous arrêtons pas là et partons en direction de la Vallée de la Lune. Une vraie perle à ne pas manquer ! Comme à mon habitude, je porte mes birks et les enlève avec plaisir pour marcher dans le sable. La température est parfaite et les photos fusent. Nous marchons entre des mers de cratères et arrivons face à des dunes de sable.







Nous reprenons la voiture pour rejoindre un autre bout de la vallée de la Lune, tout aussi incroyable. Je ne m’attendais pas à y trouver autant de sel ; on croirait qu’il s’agit de neige ! C’est tellement impressionnant ; dans toutes les directions, un paysage grandiose. Un coup de coeur personnel pour ce magnifique coin. Nous passons à côté d’anciennes mines de sel et marchons sur ce terrain salé. Plus loin, des formations rocheuses appelées « las très marias » nous attendent. Certains y voient une tête de tyrannosaure rex, d’autres y voient (à raison bien sûr) un loup-garou qui se fend la gueule en se tapant les mains sur les genoux. A vous de voir. Personne y voit une Marie pour l’instant… allez savoir pourquoi.














Le loup-garou












On se fait un dernier bout de voiture pour accéder à un joli point de vue un peu trop prisé pour voir le coucher de soleil.


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1 Comment


un tel condensé de merveilles naturelles! Fascinant!

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